Monumentales
Pour un art public (extraits de mon manifeste dans le livre "musées en plein air. Bourgogne")
Dans les grandes civilisations, l'artiste a toujours joué un rôle social ou magique important...L'oeuvre d'art doit absolument retrouver le caractère populaire et public qui devrait être le sien. Il est vrai que l'artiste plasticien propose une vision du monde qui échappe aux clichés et aux moules du ragard banalisé. Il invente au fur et à mesure de ses recherches et de ses besoins plastiques, son propre langage de couleurs et de volumes.
Aussi faut-il concevoir et admettre l'existence d'un décalage: le public met un certain temps à décoder le créateur, son contemporain. Celui-ci cependant, par la force de son expression qui se révèle peu à peu , évoque les problèmes de notre monde qui se meut trop vite et de façon plus incertaine que jamais, suggère des futurs immédiats, réveille les sensibilités et les consciences, prophétise...Et pourtant nous savons aussi que, plus le public sera en contact avec l'art contemporain, plus il le côtoiera dans son environnement quotidien,et plus vite il l'assimilera, lui conférera par l'habitude un caractère bientôt "populaire"...
Ce que nous voulons, c'est faire participer l'art à la vie collective de la cité comme cela existe dans d'autres pays: au Mexique par exemple, où dans chaque village, même le plus isolé, le plus perdu, sur chaque place une sculpture dresse un signal, où maints murs de bâtiments publics ou privés racontent, par des fresques, l'histoire de leur pays (la conquête, la faim, l'exploitation, la torture, la révolution...), les problèmes de société (le travail, le chômage, la fête...) ou tout simplement les fantasmes personnels des artistes, miroirs de l'identité d'un peuple...
En France,tous ces murs aveugles qui monotonisent nos villes nous laissent sur notre faim créative. Nous les imaginons bariolés de frsques immenses et personnalisées. Nous imaginons de transformer une ville dont l'architecture uniformisée marchait au pas, en un grand livre d'images monumental que les passants et les badauds pourraient feuilleter en allant à leur travail, en faisant leurs courses, ou en flanant vers un rendez-vous amoureux...
Dans les grandes civilisations, l'artiste a toujours joué un rôle social ou magique important...L'oeuvre d'art doit absolument retrouver le caractère populaire et public qui devrait être le sien. Il est vrai que l'artiste plasticien propose une vision du monde qui échappe aux clichés et aux moules du ragard banalisé. Il invente au fur et à mesure de ses recherches et de ses besoins plastiques, son propre langage de couleurs et de volumes.
Aussi faut-il concevoir et admettre l'existence d'un décalage: le public met un certain temps à décoder le créateur, son contemporain. Celui-ci cependant, par la force de son expression qui se révèle peu à peu , évoque les problèmes de notre monde qui se meut trop vite et de façon plus incertaine que jamais, suggère des futurs immédiats, réveille les sensibilités et les consciences, prophétise...Et pourtant nous savons aussi que, plus le public sera en contact avec l'art contemporain, plus il le côtoiera dans son environnement quotidien,et plus vite il l'assimilera, lui conférera par l'habitude un caractère bientôt "populaire"...
Ce que nous voulons, c'est faire participer l'art à la vie collective de la cité comme cela existe dans d'autres pays: au Mexique par exemple, où dans chaque village, même le plus isolé, le plus perdu, sur chaque place une sculpture dresse un signal, où maints murs de bâtiments publics ou privés racontent, par des fresques, l'histoire de leur pays (la conquête, la faim, l'exploitation, la torture, la révolution...), les problèmes de société (le travail, le chômage, la fête...) ou tout simplement les fantasmes personnels des artistes, miroirs de l'identité d'un peuple...
En France,tous ces murs aveugles qui monotonisent nos villes nous laissent sur notre faim créative. Nous les imaginons bariolés de frsques immenses et personnalisées. Nous imaginons de transformer une ville dont l'architecture uniformisée marchait au pas, en un grand livre d'images monumental que les passants et les badauds pourraient feuilleter en allant à leur travail, en faisant leurs courses, ou en flanant vers un rendez-vous amoureux...